Concert Kassav' #Nuits d'Afrique

Le concert exceptionnel de Kassav’ avait lieu hier soir salle du Métropolis. Nostalgiques? Oui! En attendant, le retour du groupe mythique l’année prochaine, la chroniqueuse Emilie Zaoré nous offre son compte rendu à chaud.

Deux heures de vacances dans les Antilles, par Emilie Zaoré

Treize juillet. Il y a eu du soleil, c'est samedi soir et le groupe mythique qui a popularisé le zouk est en ville pour le Festival International des Nuits d’Afrique de Montréal. Pas trop dur comme équation: avant même d’avoir commencé, le spectacle est déjà signé Party. Nous sommes nombreux à profiter des derniers instants de chaleur devant le Métropolis. Beaucoup de trentenaires, mais aussi des fans de la première heure, rassemblés par l’appel du zouk.

21h30: La fête commence. Il est temps! Les fourmis dans les jambes nous démangent. Les premières notes se font entendre et comme un automatisme, la foule hoche sur les rythmes antillais qui emplissent la salle.

L’énergie de Kassav n'a pas pris une ride! Le zouk, ça garde jeune. "C’est une énergie que le groupe doit transmettre au public pour en recevoir en retour, comme la lumière qui bounce sur un miroir", me confie Jean-Claude Naimro, pianiste et clavièriste du groupe, en off dans les backstages, après un concert survolté.

Mission accomplie! L’énergie "Kassavienne" a fait danser tout le monde. Le groupe, toujours jeune de cœur et de corps, n’a pas hésité à faire participer une foule en délire.

Côté répertoire: Passage obligé aux débuts et aux hits, et évidemment à quelques nouveautés de l'album Sonjé.  

J'écoute du zouk ce soir, j'ai fait mes premiers pas de danse sur les chansons de la Compagnie Créole, mes parents ont écouté du zouk love lors des premières dates... Quel est le secret de la longévité de la musique antillaise? Comment Kassav' parvient à séduire et à enivrer depuis des décennies?

Sûrement, parce que ça sonne comme les vacances au soleil, comme une fête tardive que se prolonge jusqu’au lever du jour… Ces moments d’évasion dont nous avons tous besoin. Probablement, parce que pendant ces deux heures de show, nous n’étions plus à Montréal, ni même dans les Antilles. Nous étions au Kassav' Land, nouvelle destination soleil où j’ai hâte de retourner.

Le spectacle s’est définitivement terminé sur un high. Nul doute, nous aurions tous aimé poursuivre la fête. Les lumières brillent de mille feux, retour à la réalité, on continue de danser en se dirigeant lentement, mais sûrement, vers la sortie, sur One Love de Bob Marley...

Crédits photos: Alexane Satgé

Comments

[sakini]

Jean-Claude Naimro, c'est le clavier et non pas le batteur du groupe