Alpha Blondy au FIJM

Fan de reggae ou 100% néophyte, on vous initie au genre avec Alpha Blondy qui était de passage à Montréal le 4 juillet 2013 dans le cadre du Festival International de Jazz. Signé Emilie Zaoré.

Mon initiation au reggae!

Il se peut que tout ce que tu connaisses de la Côte d’ Ivoire soit le chocolat Côte d'Or. Peut-être aussi que tout ce que tu connais du reggae, c’est le passage en créole dans la chanson des Colocs. Alpha Blondy et son groupe Solar System est une bonne façon de découvrir les deux en même temps. Je dois avouer que pour ma part, l’essentiel de mon répertoire reggae commençait par Bob et finissait par Marley… C'était avant!

Le chanteur ivoirien de 60 ans était de passage au Club Soda le 4 juillet dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal. J’ai assisté au spectacle accompagnée de mon paternel originaire du même pays. Le public était complètement hétéroclite: des babyboomers aux hipsters, des jeunes cadres dynamiques aux fans d’agriculture urbaine. Des femmes du 450 ont même chanté en dioula avec Blondy. Le reggae a toujours, après tant d’années, cette particularité de rassembler et de s’écouter facilement. Ça descend tout seul comme un drink sucré. À la fois zen et énergique, Blondy était connecté à son public, transporté par ses propres transes musicales (un moment fort: l’impressionnant solo de son guitariste). Solar System est formé par autant de Milk que de Blacks. Un joli cocktail de cultures et de sons ; certains musiciens apportent des rythmes exotiques, d’autres un petit vent rock.

J’ai été forcée de délaisser Instagram lorsque Papa m’a conseillé de porter plus attention aux paroles. Dans la langue de Shakespeare, de Molière et de son ethnie dioula, Blondy livra un discours pas toujours jojo à travers ses rythmes ensoleillés. C’est aussi ça le reggae: un geste social pour changer les mentalités vers la paix et le respect. J’adopte.

Les amis de Québec: ne manquez pas le reggae d’Alpha Blondy ce soir, 5 juillet, au Festival d’été de Québec.

Rédigé par Emilie Zaoré.